vendredi 18 juillet 2008

Yubari





Yubari est une ville qui s’étire le long d’une route de plus de 30 km, encaissée au fond d’une vallée, cernée par les montagnes, loin des grands axes sur l’île d’Hokkaido, l’île au nord du Japon au rude climat.

Yubari est célèbre au Japon. Et pour cause. 500 Millions de dollars de dettes pour une population qui est passée de 120000 habitants dans les années 60 quand les activités minières de la ville culminaient à un peu plus de 12000 habitants aujourd’hui. En majorité des personnes âgées qui doivent faire face à une dette publique sans précédent au Japon.Une ville en banqueroute. Un parc d’attraction en démolition, des musées vides qui n’ont pratiquement rien à exposer et dont on allume les lumières quand se présente un improbable visiteur, des routes neuves mais sans passage, des maisons à l’abandon et des commerces dont les stores restent désesperément baissés, des écoles à l’abandon. Et surtout, pas de visiteurs.

La démesure des projets pharaoniques entrepris ici en dépit du bon sens apparaît évidente. Tokyo a versé beaucoup d’argent, soutenu énormément de projets peu viables à un moment où Yubari tentait une reconversion pour devenir un centre touristique important. Beaucoup de choses ont été essayées pour sortir la ville du marasme post-fermeture des mines. Un festival du film aujourd’hui victime des coupes budgétaires et dont on peut voir les reliques qui s’affichent sur les façades des maisons le long de la route principale, l’activité liée au melon de Yubari et ses produits dérivés. Des pistes de ski, des hôtels de grandes capacités, des musées à propos des fossiles, des mines, du melon, des animaux naturalisés, un autre sur la vie dans les années 50 au titre évocateur et nostalgique « Nous étions pauvres mais heureux à cette époque », une grande roue, des montagnes russes, des piscines avec toboggan, des restaurants…

Aujourd’hui, la ville ressemble par endroits à une ville à l’abandon, à l’arrêt. Les jeunes pensent à partir et les rares personnes rencontrées là demandaient à chaque fois ce que venait faire un visiteur comme moi dans cette ville. Une ville fantôme au sein de la deuxième économie mondiale, à 1000 km et des années lumière de la brillante Tokyo.

1 commentaire:

Rom a dit…

Konichowa Yubari! Hé bien ca y est tu l'as visité la ville fantome dont parlais tant! C'est vraiment super ton blog, on peut suivre ton voyage comme si tu étais la a le raconter! et tes photos déchires!! ca donne envie d'y aller.a+